La pierre de Bormes
Le village se distingue par ses maisons qui apprivoisent la lumière grâce à la pierre de pays constituée de schiste. Entre le 15e et le 18e s. cette pierre poreuse des collines est utilisée pour la construction des habitations. En 1952, la carrière de Bormes est créée sur la route des crêtes. La pierre qui en est extraite est une pierre à bâtir de très bonne qualité. Elle offre de belles faces et s’utilise comme pierre de parement. La carrière est toujours en activité.
La serpentine
Cette roche d’origine marbrière, est présente dans de nombreuses régions du globe, sous diverses couleurs et variétés. La serpentine est de couleur verdâtre et parcourue de veines diverses. Son nom provient peut être de son aspect qui rappelle la peau de serpent. C’est une pierre d’excellente qualité qui intéresse les sculpteurs. D’aspect moiré elle est semi-tendre, colorée et homogène. L’ancienne carrière de notre commune, située dans le hameau de la Môle a fourni les pierres qui ont été utilisées pour quelques encadrements de portes du vieux village.
Les Heurtoirs
Les heurtoirs apparaissent au XVIe s. Ils ornent certaines portes des rues et ruelles de Bormes. Ceux-ci évitent au visiteur de se cogner les mains sur le bois dur lorsqu’il frappe à la porte. Chez les plus humbles, on fixe un anneau mobile à l’aide d’un clou. Les habitants les plus argentés installent des heurtoirs plus imposants. Quelques portes du village sont agrémentées de heurtoirs représentant des poissons, des mains, des têtes de lions, des oiseaux ou des motifs fleuris.
Les cuberts
Au fil des rues et ruelles du vieux village, le promeneur découvre des voûtes que l’on nomme cuberts. Ceux-ci ont été créés pour faciliter les déplacements des villageois. En effet, lors de la construction de leur demeure, certains propriétaires prenaient soin de laisser un passage au niveau du rez-de-chaussée pour limiter les détours. Les plafonds de ces cuberts ont été construits comme ceux des bergeries du village. Des lattes de bois taillées grossièrement et reliées par du plâtre offrent un aspect authentique à ces édifices.
Les portes
Certaines façades sont agrémentées de portes qui contribuent à la richesse architecturale du vieux village.
La plus ancienne porte d’entrée du vieux village est celle d’une ancienne auberge située au 85 de la rue Carnot. L’encadrement de la porte fut taillé dans de la serpentine et on peut y lire l’année 1577, date de sa construction. C’est l’une des première habitations construites hors des remparts au XVIe siècle. A quelques mètres, au n° 79 de la rue, la maison qui abrite aujourd’hui le presbytère, était autrefois la maison du Seigneur de Covet qui avait abandonné le château en 1654. Plus bas, n° 91 de cette même rue, une très belle porte du XVIIe siècle est mise en valeur grâce à la restauration de la façade.
Les moulins
La commune comptait 4 moulins à vent pour le grain et 4 moulins à « sang » pour l’huile (ce nom désignait les moulins mus par les hommes ou les animaux).
Les moulins à blé utilisaient l’énergie éolienne et étaient situés sur les hauteurs. Le chapeau conique permettait la mobilité des ailes selon les vents. Plusieurs d’entre eux dressent encore leur silhouette en ruine : place St François, derrière la chapelle St François de Paule en direction du cimetière, l’autre en direction du Grand Hôtel, le dernier sur la route des lavandières près de l’ancien stade. Ce dernier est devenu une propriété privée.
Aujourd’hui, un seul moulin à huile transformé en résidence de particuliers demeure à la croisée des rues du Moulin et des Contours. La meule qui était actionnée par les hommes ou les ânes est actuellement appuyée contre la façade.
Le circuit des fontaines, le chemin de l'eau...
Dans une région où l’eau est un bien précieux parce que rare, Bormes les Mimosas a pu compter sur ses nombreuses sources.
D’ailleurs Bormes pourrait également être la ville des fontaines, d’autant plus qu’elle doit son nom à "Borma" qui en langue celte signifie eaux jaillissantes. On dénombre pas moins de 12 fontaines réparties sur l’ensemble de la commune dont 9 sur le vieux village. Lieux de détente amenant la fraîcheur elles ont toutes une caractéristique architecturale et une histoire à murmurer.
De venelles en placettes...
La meilleure façon de découvrir les charmes du vieux village est de s’égarer au détour de ses multiples placettes et venelles. Baignées de soleil, embaumées par les senteurs suaves des mimosas, du jasmin ou de la glycine, elles savent séduire par leur ambiance intime et feutrée et sont un moment de pur bonheur pour les sens. Un itinéraire permet ainsi de les découvrir par catégorie.
- Les sentimentales : Place de l’Iscloun d’Amour (l’îlot d’amour), Place du Lou Poulid Cantoun (le joli coin), Place du Figuier et Venelle des Amoureux.
- Les nostalgiques : Place du Mûrier (élevage du ver à soie), Place Chapon
- Les festives : Place Gambetta et Place St François (marché provençal et boulodrome)