Le Fort de Brégançon
Brégançon est un îlot rocheux de 35 m de hauteur, aujourd’hui relié à la côte par une jetée longue de 150 m.
De tout temps, la forteresse de Brégançon fut convoitée pour sa situation géographique qui permettait la surveillance et la défense des rades de Hyères et de Toulon.
Situé près des mines de plomb argentifère du Cap Bénat et du grenat almandin de La Verne, 400 ans avant J-C, les Grecs y installent un comptoir pour le commerce avec les Ligures. Plus tard, Brégançon devient un repaire de corsaires.
Tout d’abord seigneurie des Vicomtes de Marseille, puissants seigneurs de la terre de Fos, Brégançon est sujet à toutes les convoitises. De gré ou de force, au travers des siècles la presqu’île passe aux mains de plusieurs maîtres rattachés à la couronne de France.
En 1257, Charles d’Anjou, devenu Comte de Provence par son mariage le fait réparer et armer. En 1483, le dernier seigneur de Provence, Charles du Maine lègue le comté au roi de France Louis XI.
La presqu’île sera le lieu de combats meurtriers comme en 1408 contre les sarrasins et en 1578 lors de la guerre entre protestants et catholiques.
En 1793, Bonaparte alors capitaine d’artillerie fait réarmer le fort lors du conflit avec la flotte anglo-espagnole.
L’édifice sera classé monument historique en 1924 et institué résidence présidentielle en 1968.
Pierre-Jean Guth, architecte de la marine nationale, grand prix de Rome, transforma le fort en une résidence d'été agréable tout en respectant ce qui restait de la vieille forteresse. Si le Général de Gaulle a fort peu profité des charmes de Brégançon, les présidents Pompidou, Giscard D'Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy y ont tour à tour séjourné.
Le Président François Hollande, venu au Fort en 2012 a décidé de l'ouvrir au public. Il se visite désormais via les réservations à l’office de tourisme (faire lien vers la page de l’office pour les réservations).